Afrique centrale - Médias d'Afrique centrale contre le VIH/SIDA (MAVIH)

MA-VIH vise à professionnaliser le traitement médiatique du VIH/Sida et à favoriser les échanges entre les médias, les institutions, les autorités locales et les associations de lutte contre le VIH/Sida. 

   En partenariat avec : l’Association Burundaise des Radiodiffuseurs (ABR), le réseau des journalistes contre le VIH/SIDA et pour la promotion de la santé au Rwanda (Abasirwa), le Réseau des médias africains pour la lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme en Centrafrique (REMASTP/CA) et l’Union Congolaise des Femmes des Médias (UCOFEM). 

Contexte - le VIH/Sida en Afrique centrale ? Ne pas baisser la garde

Loin d’être stabilisée, la propagation du VIH/Sida reste galopante en Afrique subsaharienne, d’où viennent 67% des 33,3 millions de personnes vivant avec le VIH/Sida (PVVIH) dans le monde. Aux conséquences habituelles des conflits, s’est surajouté en Afrique des Grands lacs un usage massif des violences sexuelles comme arme de guerre par les belligérants, ce qui a contribué à accélérer la propagation du virus. Pour lutter contre le VIH/SIDA, le Burundi, la République Centrafricaine (RCA), la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ont développé des réponses nationales multisectorielles, décentralisées et coordonnées. Mais dans ces pays fragiles, où règne la corruption et où l’administration est souvent démunie, on déplore une insuffisance de coordination des différentes interventions et une inefficacité générale du dispositif. D’une part les financements consentis, certes importants, sont jugés insuffisants. En RDC, par exemple, les dépenses allouées à la lutte contre le VIH/Sida en 2008 représentaient 38% des besoins réellement estimés. D’autre part, les fonds alloués à la lutte contre le VIH/Sida ne sont pas gérés de façon optimale. Toujours en RDC, les frais de gestion et d’administration des programmes représentaient en 2008 plus de 30% des dépenses totales. Quant à l’impact de l’aide, si des avancées ont pu être constatées au Rwanda, elles restent en revanche limitées dans les autres pays. En RCA, seules 25% des personnes vivant avec le VIH/Sida avaient accès aux Antirétroviraux (ARV) en 2008. Par ailleurs, on estime, qu’environ 80 % des habitants des zones rurales ne connaissent pas leur statut sérologique.

Objectifs

01. Endiguer la propagation du VIH/Sida et améliorer la prise en charge et le soutien aux PVVIH, en favorisant la production et la circulation d’une information transparente et plurielle sur le VIH/Sida et en suscitant des débats publics entre les divers protagonistes.

02.   Renforcer les capacités des associations luttant contre le VIH/Sida à exprimer publiquement leurs points de vue pour s’engager plus efficacement dans des processus de décision au niveau local.  

03.     Renforcer les capacités des associations luttant contre le VIH/Sida à s’engager dans les processus de diffusion au niveau local.    

04.   Favoriser des échanges entre les médias, les institutions, les autorités locales et les associations de lutte contre le VIH/Sida.  

Le dispositif

Accompagner les acteurs associatifs nationaux et les aider à développer des compétences dans la conduite de projets, en lien avec la lutte contre le VIH/Sida.

Développer la coopération et les échanges de bonnes pratiques entre les équipes du Burundi, de RCA, de RDC et du Rwanda à travers l’élaboration conjointe de modules de formation, le suivi collectif des actions pilotes, pour une meilleure duplication.

Quatre associations sont au cœur du dispositif, en lien avec les 4 représentants nationaux IPP. Elles mettront en œuvre les activités, appuyées par des formateurs.

Un comité de pilotage composé des partenaires, des points focaux et des formateurs assure le suivi permanent du projet. 

Les activités du projet

Activité 1 / Formation au journalisme d'investigation radio

 32 journalistes sélectionnés sur la base d’un appel à candidatures participent à des ateliers de formation thématiques organisés aux niveaux national et régional, qui leur permettent de renforcer leurs capacités en techniques d’investigation journalistiques et leurs connaissances sur la thématique du VIH/Sida. 

Activité 2/ Réalisation de reportages d'investigation radio

 Les journalistes sélectionnés bénéficient d’un appui matériel (kit de reportage) et financier (bourses de reportage) pour la réalisation d’enquêtes radio qui sont diffusées par leurs radios. 

Activité 3/ Synergies radio nationales et régionales

 Deux fois par an, dans chaque pays, les radios partenaires du projet s’associent pour diffuser simultanément une émission spéciale VIH/Sida préparée et animée par leurs journalistes. Une fois par an, ce sont les émissions des quatre pays qui se sont mobilisent pour une émission en « synergie » régionale. 

Activité 4 / Débats publics nationaux et régionaux

 Deux à trois fois par an, des débats publics nationaux et régionaux réunissent les médias, les acteurs de la société civile et les autorités publiques autour d’une problématique liée au VIH/Sida. 

Activité 5/ Coaching d’ONG de lutte contre le VIH/Sida aux techniques de communication et plaidoyer

 Des ONG de lutte contre le VIH/Sida sont sélectionnées dans chaque pays et sont accompagnées sur une durée de 6 à 9 mois pour renforcer leurs capacités de communication et de plaidoyer. 

Contact

 . Cyprien Ndikumana, coordinateur régional 

  Tel : +257 22 25 23 21 - Email :   cyprien.ndikumana@panosparis.org

Avec le soutien

Union Européenne et Stichting Panos Network